Quand envisager une réduction mammaire pour des raisons médicales ?

Publié le 06 novembre 2025 .

Chirurgie esthétique

La réduction mammaire (ou mastoplastie de réduction) peut profondément améliorer la qualité de vie lorsqu’elle est réalisée pour des indications médicales. Chez les patientes présentant des douleurs chroniques, des troubles cutanés, des limitations d’activités ou des déséquilibres posturaux liés à une hypertrophie mammaire, cette intervention peut apporter un réel soulagement fonctionnel et psychologique.

Si cette intervention apporte des bénéfices potentiels importants, cette chirurgie reste conséquente avec aussi des risques, notamment cicatriciels, qu’il ne faut pas minimiser.

Réduction mammaire

Douleurs chroniques : dos, nuque et épaules

L’hypertrophie mammaire peut être à l’origine d’une surcharge mécanique responsable de douleurs persistantes du rachis cervical, dorsal et des épaules (souvent aggravées par le port prolongé d’un soutien-gorge ou d’une activité professionnelle).

Lorsque ces douleurs mécaniques chroniques ne cèdent pas aux traitements médicaux et rééducatifs, elles peuvent conduire à envisager la réduction mammaire : la diminution du poids du sein réduit la traction sur la colonne et les épaules, améliore la tolérance aux activités quotidiennes et diminue la consommation d’antalgiques à long terme.

Irritations et troubles cutanés sous les seins

L’hypertrophie est souvent associée à une ptôse du sein importante, source de macérations chroniques, elles-mêmes favorisant le développement d’intertrigos des plis, hyperpigmentation ou eczéma de contact sous le sillon sous-mammaire.

Lorsque ces lésions cutanées persistent malgré mesures locales (assèchement des plis, application de médicaments topiques antibactériens ou antifongiques) et qu’elles s’accompagnent d’infections à répétition, la réduction mammaire en réduisant la ptôse permet de limiter la survenue des complications dermatologiques.

Limitations dans les activités sportives ou professionnelles

Très nombreuses sont les patientes présentant une hypertrophie mammaire qui renoncent à des sports (piscine, course à pied, etc.), à des activités professionnelles physiques ou à des postes impliquant un effort prolongé en raison de la gêne mammaire (douleur, instabilité, difficulté respiratoire à l’effort).

L’indication est alors fonctionnelle : la chirurgie vise à permettre la reprise d’une activité normale, sans limitation liée à la charge mammaire.

Troubles posturaux et déséquilibre corporel

Un volume mammaire important peut entraîner des positions vicieuses (cyphose, bascule antérieure du buste), asymétries et compensation musculaire.

La réduction permet souvent une rééquilibration posturale, une meilleure répartition des contraintes et, chez certaines patientes, une amélioration de la posture et du confort global.

Article rédigé par le Dr Fiona Goldammer

Le Dr Fiona Goldammer est chirurgien plastique, réparateur et esthétique. Découvrez ses dernières actualités.