Gynécomastie

La gynécomastie se définit par une augmentation du volume mammaire chez l’homme, conséquence d’une hyperplasie bénigne du tissu glandulaire mammaire. Unilatérale ou bilatérale, elle est la conséquence d’un déséquilibre hormonal entre androgènes et oestrogènes, au profit de ces derniers.

Elle est de sévérité variable allant du simple bourgeon mammaire à la véritable hypertrophie mammaire chez l’homme.

La survenue d’une gynécomastie peut être observée à 3 périodes de la vie :

• chez le nouveau-né (60 à 90 %) : elle régresse le plus souvent spontanément ;
• chez l’adolescent (46 à 64 %) : 5 % d’entre elles ne régressent pas ;
• après 50 ans (40 à 65 %).

Un quart des gynécomasties sont la conséquence d’une pathologie sous-jacente, raison pour laquelle un bilan pré opératoire sera réalisé qui comprendra des dosages hormonaux et des examens radiologiques tels qu’une échographie thoracique et des testicules. Dans 75 % des cas, aucune cause organique n’est retrouvée. C’est dans ce cas précis qu’une intervention de chirurgie esthétique peut être envisagée.

La première consultation remplit 3 objectifs : le premier est d’écarter toute cause organique à la gynécomastie aux moyens d’un examen clinique et d’un bilan pré opératoire sera réalisé qui comprendra des dosages hormonaux et des examens radiologiques tels qu’une échographie thoracique et des testicules. Le second est d’évaluer quelle est la part graisseuse (adipomastie) et la part glandulaire (gynécomastie) : seuls les cas de gynécomastie peuvent bénéficier d’une prise en charge par l’Assurance Maladie. Le dernier est de déterminer la part graisseuse, la part glandulaire et l’excès cutané afin de déterminer au mieux la technique opératoire.

En effet, la technique opératoire ne peut pas être unique et standardisée : elle dépend de l’importance de la part graisseuse, de la part glandulaire et surtout de l’excès cutané présent.

Ainsi, l’intervention peut consister en une lipoaspiration seule, sans rançon cicatricielle, en cas d’adipomastie seule. En cas de gynécomastie avec présence d’une hyperplasie du bourgeon mammaire, une incision autour de l’aréole sera réalisée. Enfin, en cas d’excès cutané majeur, l’excès cutané devra être réséqué au prix de longues cicatrices.

L’intervention est réalisée sous anesthésie générale, éventuellement complétée par une anesthésie locorégionale, en ambulatoire et dure entre 1 et 2 heures.

A l’issue de l’intervention, des ecchymoses et un œdème apparaîtront puis disparaîtront environ 4 semaines après. Les douleurs sont modérées et calmées par la prise d’antalgiques classiques. La cicatrisation nécessite un minimum de 15 jours.

Il vous faudra patienter environ 4 à 6 semaines avant de reprendre vos activités sportives, notamment celles qui font travailler le haut du corps. Pour vos activités sociales et professionnelles, 3 à 15 jours de repos sont préconisés. Une diminution de la sensibilité du thorax et de l’aréole postopératoire est constante après la réalisation d’une greffe de l’aréole. Pour les autres techniques, la sensibilité peut récupérer à distance du geste.

Il est nécessaire de porter un vêtement compressif type boléro, 1 mois après la chirurgie pour limiter l’œdème.

Le thorax apparaît immédiatement plus plat, plus masculin, et ce malgré l’œdème qui régresse progressivement en environ 1 mois. La peau va quant à elle se redrape plus lentement.

L’aspect du thorax ne sera totalement stabilisé qu’un an après l’intervention.

Cette intervention apporte souvent une meilleure confiance en soi et améliore la qualité de vie des patients, qui n’ont plus à se soucier de cette gêne esthétique à l’habillement ou lorsqu’ils sont amenés à se dévoiler torse nu.

Le prix varie en fonction de la technique utilisée. Le prix de l’intervention sera plus élevé s’il est nécessaire de retirer un excès de peau, l’intervention étant plus longue et plus complexe.

Le prix de cette chirurgie est à partir de 4 000 €. Selon les cas, il peut faire l’objet d’un remboursement de la part de la Sécurité Sociale, il restera alors à votre charge à partir de 2 200 €.

Une cure de gynécomastie peut faire l’objet d’une prise en charge par l’Assurance Maladie si sa cause est glandulaire. L’adipomastie n’est en revanche pas remboursée.