Acide hyaluronique ou botox : comment choisir ?

Publié le 06 novembre 2024 .

Médecine esthétique

Ces deux produits de médecine esthétique sont en réalité complémentaires, chacun ayant des indications et des effets bien distincts. La toxine botulique, ou Botox ®, cible et prévient l’hyperactivité de certains muscles peauciers, permettant d’atténuer les rides et ridules et de lisser les traits du visage. L’acide hyaluronique, quant à lui, restaure harmonieusement les volumes perdus, redéfinissant les contours et apportant un effet rajeunissant.

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Que traite l’acide hyaluronique ?

Découvert en 1934 dans l’humeur vitrée de l’œil de bœuf, l’acide hyaluronique est une molécule naturellement présente dans notre organisme. Utilisée en ophtalmologie, en rhumatologie pour les pathologies articulaires, ou encore en ORL pour les cordes vocales, elle est appliquée en médecine esthétique depuis 1996.

Dotée de propriétés viscoélastiques et hydrophiles, l’acide hyaluronique est un produit résorbable dont l’effet s’estompe progressivement. Les injections, renouvelables tous les 8 à 12 mois, permettent d’adoucir les traits et de restaurer les volumes perdus dans certaines zones du visage.

Les zones ciblées incluent entre-autres les tempes, les creux péri-orbitaires, les pommettes et les lèvres. Tous les types d’acide hyaluronique n’ont pas la même durée d’action, et le produit se résorbe plus vite dans les zones mobiles.
Toutefois, il est important de noter que l’acide hyaluronique ne traite pas les cernes colorés : la coloration sous les yeux est due à la fine peau de la paupière, laissant transparaître le muscle sous-jacent.

Pourquoi faire des injections de botox ?

Utilisée depuis 2003 pour la prévention et le traitement des rides du tiers supérieur du visage, la toxine botulique A agit en bloquant l’acétylcholine à la jonction neuromusculaire, induisant une relâche musculaire temporaire.

Injectée par petites doses dans des muscles précis, elle réduit les rides d’expression sans altérer les mouvements naturels du visage. Les effets apparaissent en 3 à 4 jours, avec un résultat optimal au 15ᵉ jour. Parfois, une retouche peut s’avérer nécessaire pour garantir la symétrie. L’effet dure environ 3 à 5 mois, puis diminue au fur et à mesure que les muscles reconstituent leurs connexions nerveuses.

En équilibrant la balance musculaire, la toxine botulique évite que le visage ne traduise des émotions non ressenties, comme la fatigue, la contrariété ou la tristesse. Elle permet ainsi de préserver un aspect serein et détendu, en adéquation avec notre véritable état d’esprit.

La toxine botulique peut aussi bloquer l’action des glandes sudoripares responsables de la transpiration excessive (hyperhidrose). Dans cette indication il est possible de traiter les aisselles, les mains ou encore les pieds en fonction des zones concernées.

Acide hyaluronique ou Botox : comment choisir ?

Ces deux traitements ont des indications bien distinctes :

  • La toxine botulique est idéale pour prévenir et atténuer les rides d’expression, notamment chez les patient(e)s plus jeunes, souhaitant retarder les signes visibles du vieillissement. Elle cible certains mouvements spécifiques du visage, dès lors que ces rides d’expression persistent même au repos
  • L’acide hyaluronique, quant à lui, restaure les volumes perdus pour des zones plus marquées du visage

Si ces injections conviennent à une majorité d’individus, des contre-indications existent. L’acide hyaluronique est contre-indiqué aux patients présentant des maladies auto-immunes ou une dysmorphophobie. Concernant la toxine botulique, il est essentiel d’éliminer toute pathologie neuromusculaire, notamment la myopathie, la myasthénie ou le syndrome de Lambert-Eaton. Par ailleurs, l’utilisation de ces traitements est déconseillée chez les femmes enceintes et allaitantes.

En résumé :

Loin d’être opposés, acide hyaluronique et toxine botulique sont complémentaires par leurs modes d’actions. Ils seront combinés en fonction de l’anatomie du patient, son âge et sa demande. Ils permettent d’accompagner le vieillissement et ainsi de ralentir les effets du temps, avant mais aussi après une chirurgie.

  • Rides du front, inter sourcillières ou péri orbitaires : Toxine botulique
  • Tempes creusées : Acide hyaluronique
  • Cerne creux : Acide hyaluronique
  • Lèvres fines : Acide hyaluronique
  • Bandes plathysmales : Toxine botulique
  • Hyperhydrose : Toxine botulique
  • Rétrogénie : Acide hyaluronique

Article rédigé par le Dr Fiona Goldammer

Le Dr Fiona Goldammer est chirurgien plastique, réparateur et esthétique. Découvrez ses dernières actualités.