La chirurgie est-elle obligatoire pour retirer un carcinome basocellulaire ?

Publié le 01 février 2024 .

Chirurgie dermatologique

L’un des cancers cutanés les plus fréquents, le carcinome basocellulaire, représente environ 20% de tous les cancers. Ces tumeurs trouvent leur origine dans les kératinocytes, les cellules épidermiques spécialisées. L’incidence du carcinome basocellulaire est en constante augmentation, avec une prévalence de 150 cas pour 100 000 personnes.

Les facteurs de risque incluent l’âge avancé, des prédispositions génétiques liées au phototype, surtout les types I et II, ainsi que des expositions solaires excessives. De plus, des antécédents de radiothérapie, des maladies génétiques rares telles que le xeroderma pigmentosum et la naevomatose basocellulaire, ainsi que l’immunodépression acquise, sont autant de facteurs contributifs à la formation du carcinome basocellulaire.

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La chirurgie est-elle obligatoire pour retirer un carcinome basocellulaire ?

Le recours à la chirurgie pour retirer un carcinome basocellulaire dépend de divers facteurs, notamment la taille de la lésion et le type histologique du carcinome.

Il est essentiel de diagnostiquer la lésion précocement, car une détection précoce permet des traitements moins délabrants. Le type histologique joue un rôle crucial, car bien que le carcinome basocellulaire n’ait pas tendance à métastaser, sa forme sclérodermiforme ou trabéculaire peut présenter une agressivité locale significative.

La biopsie demeure la méthode incontournable pour un diagnostic certain.

Comment traiter un carcinome basocellulaire ?

En ce qui concerne les traitements, plusieurs options existent, parmi lesquelles le curetage, une chirurgie d’exérèse, la thérapie photodynamique, la cryochirurgie, l’utilisation du laser, et l’application de médicaments topiques. Choisir le traitement approprié dépend de la nature spécifique du carcinome basocellulaire et des caractéristiques individuelles du patient.

Il est recommandé de consulter un professionnel de la santé pour déterminer le plan de traitement le plus adapté à chaque cas.

Comment reconnaître un cancer de la peau ?

Reconnaître un cancer de la peau, tel que le carcinome basocellulaire, implique d’identifier diverses caractéristiques cliniques.

Les lésions sont polymorphes, se présentant sous de nombreuses formes. Un signe distinctif est la papule translucide rosée, souvent située en périphérie de la tumeur. Les tailles varient de quelques millimètres à plusieurs centimètres, avec des télangiectasies superficielles. La présence de croûtes, de sclérose, d’ulcération, de pigmentation, et de kératose sont autant d’éléments sémiologiques à prendre en compte.

Concernant la localisation, les carcinomes baso-cellulaires se développent sur une peau saine, sans lésion précancéreuse, privilégiant les zones photo-exposées, notamment le visage et les mains.

Les trois formes cliniques les plus courantes du carcinome basocellulaire sont :

  • Le carcinome basocellulaire nodulaire, caractérisé par un nodule large, généralement unique, ferme et lisse, bien limité, avec une extension centrifuge lente.
  • Le carcinome basocellulaire superficiel se manifeste par une macule érythémateuse et squameuse, parfois multifocale dès le début, bordée de perles épithéliomateuses à peine visibles.
  • Enfin, le carcinome basocellulaire sclérodermiforme présente un aspect de cicatrice blanchâtre, mal limité, dur, et évolue très lentement, parfois de manière atrophique.

Il est essentiel de souligner que toute lésion cutanée persistante doit inciter à consulter un dermatologue.

Ce professionnel de la santé sera en mesure d’évaluer la nature de la lésion et, si nécessaire, d’orienter vers un chirurgien plasticien pour une éventuelle exérèse. Cette démarche est cruciale pour assurer un diagnostic précis et une prise en charge adaptée en cas de soupçon de cancer de la peau, notamment un carcinome basocellulaire.

La collaboration entre dermatologues et chirurgiens plasticiens garantit une approche complète, alliant expertise diagnostique et compétences chirurgicales, pour assurer un traitement efficace et esthétiquement favorable lorsque c’est nécessaire

Article rédigé par le Dr Fiona Goldammer

Le Dr Fiona Goldammer est chirurgien plastique, réparateur et esthétique. Découvrez ses dernières actualités.